Gary Hottegindre :
Un peu réticent au début de la formation, j’avais du mal à faire confiance, me sentir à l’aise et par conséquent à m’ouvrir. Puis j’ai fini par me laisser entraîner par l’énergie et l’enthousiasme de Laurent, sa sincérité. J’essayais de ne plus être observateur mais acteur, de ne plus rester en surface mais d’aller en profondeur.
J’ai abordé le stage avec une petite expérience de jeu et une forte volonté d’évoluer, de progresser, curieux d’apprendre. J’ai cru un temps qu’il fallait « faire plus » ou « bien faire » avant de comprendre qu’il fallait être. J’étais intimidé par le degré de sincérité et d’engagement qu’on attendait de nous dans le jeu, étant habitué à faire de « l’anecdotique » et parfois même à « fabriquer » des émotions plutôt que de les ressentir. Ce stage m’a donc sorti de mes habitudes et conforts de jeu pour explorer des aspects de comédie encore inexploités.
Ce n’est qu’au fil des jours que j’ai peu à peu ouvert mon corps et mon esprit à ce nouvel apport, sachant pertinemment que cela passerait par la confiance et l’écoute avant l’engagement. Les exercices d’improvisations avec un partenaire ont été un des déclics car je m’y sentais bien, confiant. Peu à peu j’ai tenté de m’abandonner, ne plus imaginer l’image que je donnerai de moi, ne plus me juger, même si il y a encore du travail à faire… Je tiens à noter l’importance de « jouer » avec sa peur, l’affronter, s’en servir comme d’un moteur, générateur d’émotions plus que d’un frein. Je note aussi l’importance de ne pas « subir » notre environnement, ni les décisions des autres, être acteur c’est justement agir dans et sur notre environnement. Je trouve ces deux concepts d’une importance primordiale dans la vie d’un acteur et je me suis promis de les appliquer dès maintenant.
Pour finir, j’ai découvert à quel point ma vie privée pouvait influencer mon jeu, les « vases communicants » dirons-nous. J’essaye d’être plus sensible à cela et faire que ce soit bénéfique, d’utiliser l’apport de l’un, pour enrichir et stimuler l’autre. Aussi l’importance de ne pas aller contre sa nature, ses élans, ne pas les couper et de jouer avec, ils sont une manne pour le comédien.
Ainsi le stage m’a permis de dresser un certain bilan sur mon état d’acteur avec ses forces et ses faiblesses, les points sur lesquels je dois travailler. On m’a mis sur des pistes encore inexploitées dont je n’avais pas conscience et cela m’a fait le plus grand bien.
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Mélanie Le Grand :
Outils compris, en tout cas, entendus :
- Les moteurs > sexe – tripe – cœur – bouche – tête
Le lien direct avec les chakras, la respiration.
L'utilisation de l'énergie sexuelle en moteur énergétique
La complémentarité des moteurs, qui ne s'affrontent pas, contrairement à ce que j'aurai pu penser.
- Sensations/outils physiques qui constituent ma mémoire corporelle.
Ce que je comprends de moi :
- ma méfiance/peur des autres et particulièrement de ce qui peut avoir autorité sur moi.
- ma marginalité revendiquée comme identité.
- la force de ma joie qui est reliée au plaisir d'être en vie
- la force de ma tristesse qui est reliée à ma perception de la violence du monde.
- le plaisir d'être actrice
Aujourd'hui ce qui m'importe c'est de jouer certes mais surtout de créer, de défendre une conscience du monde, une sensibilité. Et oui je vais servir l'actrice… Et travailler en équipe.
